Carelink, une source d’optimisme

Qu’est-ce que l’optimisme ? Comment l’alimenter et le conserver ? La conférence des volontaires, qui s’est tenue à Glattbrugg cette année, s’est tout particulièrement penchée sur ce sujet. La rencontre était à la fois inspirante et riche en savoir pratique.

Entrée en matière fulminante et surprenante ! À la conférence 2023 des volontaires, organisée à Glattbrugg le 17 juin dernier, Mark Riklin, philosophe et chercheur dans l’art d’être heureux, a d’emblée invité la centaine de participants à se positionner chez les rêveurs ou les réalistes. Puis, il a noté des déclarations spontanées sur des réussites, petites et grandes, de la vie quotidienne. C’était impressionnant de voir la liste s’allonger et étonnant de constater qu’il faut si peu pour vivre un moment joyeux ou heureux : un réveil serein, une fantaisie d’enfant, des relations enrichissantes et même un arrêt de bus végétalisé. Donc, les moments positifs sont à portée de main. « En se rappelant que le monde est meilleur que certains ne le croient, on diffuse de l’optimisme », explique Mark Riklin. Et de poursuivre : « La confiance nous donne le courage dont nous avons besoin, notamment pour affronter l’incertitude. »

Le professeur Giovanni Maio, quant à lui, nous apprend que la vulnérabilité humaine est à la fois notre problème et notre élément fédérateur. Selon lui, un évènement hors norme provoque une rupture capable de tout ébranler et, par conséquent, redoutée de beaucoup. Ces moments nous placent face à notre vulnérabilité. Dans le même temps, les relations humaines font émerger des passerelles qui procurent une certaine sécurité. En raison de cette vulnérabilité, nous devons prendre soin de nous, en d’autres termes, développer des réflexes protecteurs. « Apporter des réponses et faire naître l’espoir », affirme le philosophe et éthicien de la médecine allemand.

Parlant d’optimisme : le professeur émérite Theo Wehner nous a renvoyés à la sagesse d’Edward Aloysius Murphy : il postulait que tout ce qui est susceptible de mal se passer ira mal. Or, un échec implique aussi de mettre le doigt sur l’erreur. Et c’est une force dans la vie parce que l’être humain anticipe par essence. Capable de changer de perspective, il parvient à prévoir un comportement et à le changer.

Ce psychologue du travail et des organisations est d’avis que les membres d’un careteam devraient être en mesure de gérer l’insécurité, de réagir aux erreurs et aux déceptions. Pris sous cette forme, le volontariat est une ressource psychosociale, une source de sens pour l’individu et « au fond, le capital social d’une société. » Theo Wehner a souligné que c’est l’estime et la reconnaissance qui motivent les volontaires. Toutefois, ces moteurs s’essoufflent dès que le travail est perçu comme une obligation.

L’optimisme comme ombrelle thématique, le caractère volontaire du Careteam en tant que contribution à une société plus sociale, et dans tout cela, Carelink, une force motrice et une « source de sens » : la conférence 2023 des volontaires restera assurément gravée dans les mémoires.

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